Alors là, c'est bien le sujet qui m'interpelle à bien des égards. (sujet 1)

Je passe de la fascination à l'agacement sans coup férir.

C'est une fascination désabusée qui est la mienne en contemplant l'aveuglement, la crédulité et la versatilité de mes contemporains. Je ne doute pas de la récurence au fil des âges de ces caractéristiques de l'être humain mais ne pouvant juger que de mon époque je m'abstiendrais de toutes comparaisons hasardeuses avec des comportements passés.

On créé artficiellement des célébritées (je n'emploi pas le mot artiste volontairement tellement ces personnes en sont éloignées) sans identitées propres, façonnées par des producteurs (là le mot est bien employé) pronant la décadence et la jouissance irraisonnée.

On ne juge ici même pas de la musique, car ce n'est pas ce qui est vendu à la masse. Le produit est la célébrité qui cristallise sur elle même un mode de vie et des valeures perverses n'ayant pour seul message et objectif: "jouissez de tous vos fantasmes et cédez totalement à vos addictions" avec en filigrane LE PLAISIR POUR SOI ET AVANT TOUT!

On ne nous à pas vendu de la musique mais un son, une image, un style de vie.

Mattraqués par cette idéologie (oui le mot est lancé sans vergogne), on ne doit pas s'étonner de la dérive de la jeunesse actuelle dans la violence et l'autodestruction (dérive de plus en plus précoce).

Quand je pense à tout le foin que certains esprits "bien pensant" ont put faire quant à la violence de nos dessins animés d'enfance (Goldorak et consorts) et au puritanisme exacerbé des mêmes benis oui oui interdisants aux jeunes acnéiques l'accés aux programmes dits érotiques (ne montrant sommes toutes que quelques caresses simulées et une nudité assez chaste) je me demande bien ce qu'ils penseraient de l'omniprésence de cette culture déliquescente accéssible sans aucunes restrictions sur les chaînes musicales et autres médias...et bien pas grand chose apparement: AVEUGLEMENT, CREDULITE, VERSATILITE.

Parlons en de ces chaînes musicales, MTV en tête, qui font la pluie et le beau temps dans le monde musical. Il est quand même étonnant que ces chaînes ne soient pas soumises aux sigles avertissants du caractère amoral du contenu. Au lieu de cela nombre de parents laissent leurs chères progénitures se construire sur cette idéologie de la femme moderne totalement décomplexée (jean françois si tu me lis...) se déhanchant lascivement en string devant un parterre de petites frappes s'adonnant aux joies de l'alcool, de la drogue et du sexe totalement débridé sous fond de violence latente (sans parler de la deuxième lecture avec messages subliminaux...).

Ben oui, c'est ça mais personne ne veut le voire. Au mieux on me dira mais non c'est pas ça! Tu vois le mal partout, tu transforme un exercice de style en style de vie. Tu dois être sacrément frustré de la vie pour voir tout cela dans un clip!

Dire qu'à la base le clip était au service de la musique, un petit bout d'univers illustrant la chanson. Maintenant c'est la musique qui est au service du clip. On nous vend une image, une apparence.

Nous sommes totalement dans le "paraître" et bien loin de l'"être". Si bien que la construction de la personne ne se fait plus sur son identité propre JE SUIS, mais bien dans le JE SUIS COMME.

Le talent de Rhianna et de ses consoeurs se situe surtout sur le charisme qui permet de véhiculer toutes sortes de messages et facilite l'identification du plus grand nombre.

La facilité de l'être humain à se faire corrompre et à nier l'évidence ne cesse de me fasciner...

Mon agacement quant à lui est plus personnel. Cela fait bien 15 ans que je clame haut et fort la dérive amorale de la télévision, l'abrutissement des masses et la désinformation. La télé n'est qu'un média de divertissement et pas un membre supplémentaire de la famille. Comme tout divertissement on ne devrait y accorder qu'un temps raisonnable et non pas l'allumer du matin au soir. Personnellement mes enfants ne regardent jamais la télé (un programme trié sur le volet une a deux fois par semaines en dehors des jours d'école) et ils ne s'en portent pas plus mal, ne sont pas mis à l'écart de leurs camarades (ce qui est souvent l'excuse des parents) et pratiquent par conséquent beaucoup d'autres activitées comme la lecture, le sport et la musique.

Par cette éducation bien en dehors des normes à l'heure actuelle, je suis passé bien des fois comme un illuminé ou comme un parent très stricte (ce que je ne suis pas du tout d'ailleurs). Pour nombre de personnes, un enfant qui regade la télé tous les jours est aussi normal qu'un enfant qui prend son goûté après l'école.. 

L'enfant ne s'épannouie pas devant la télé, n'apprend rien devant la télé au contraire cela l'abruti et le freine surtout dans ses envies de faire autre chose. C'est tellement plus facile de se laisser bercer devant un programme plutôt que de faire l'effort de faire quelque chose. Cela est vrai pour les parents et encore plus pour les enfants.

A la même époque, au début du phénomène R'nB (sans vouloir mettre tous les acteurs du phénomène dans le même panier...) je suis resté très sceptique pour ce nouveau style musical façonné de toute pièce par des producteurs mettant en avant de belles donzelles affriolantes (de préférence en petites tenues) dansant de manière très suggestives. La musique reposant principalement sur des gimmicks vocaux et un son énorme (c'est un peu caricatural je sais) ne me transporta pas et encore moins l'image véhiculée par celle ci. Pour moi cette musique était un pur produit marketing dont le contenant importe plus que le contenu (ce qui est toujours mon avis d'ailleurs). Là ou ses messieurs sont très forts c'est qu'ils maîtrisent parfaitement les médias et les médiums (dans le sens art et communication^^) mais également l'air du temps. Ils ont construits un pur produit marketing fait de sons nouveaux surproduits, de belles pépées, une petite dose de sexe et de luxe, une grosse dose de provocation, de très belles images et le tour est joué. 

Je n'ai jamais été sensible à ce genre d'arguments en musique (quoique les belles pépées ne me laissent pas de bois). Mon incrédulité m'a parfois fait passé pour un dépassé, pas jeune, pas fun, pas in,  voir pourquoi pas pour un "peine à jouir". Au delà de la simple musique c'est tout le médium qui me posait problème, les germes de l'idéologie sous jacente était déjà là et cela n'a fait que  se confirmer et même s'accentuer dans la démesure, il faut toujours aller plus loin, en montrer plus, être toujours plus provoquant.

En conclusion je suis toujours aussi façiné de voir comment on peut faire passer tant de choses sans que personnes ne s'en soucie, que les gens n'en voient plus le mal tant ils y ont été amené progressivement (toujours cette histoire de grenouille dans l'eau bouillante) mais aussi agacé d'avoir prêché dans le désert avec tous les jugements de valeurs qui vont avec.

Bon ben plus de place et de temps pour le deuxième sujet qui demanderait également un long développement...

Je recommenterais si j'ai le courage^^ 

Attention, je ne dis pas que le R'n'B en lui même est le catalyseur de la décadence loin de là, la musique ne reste que de la musique. C'est la façon dont on en fait la promotion par le biais des clips entre autres qui est déplorable. Depuis le départ les producteurs ont bâtis, construits son succès sur des bases dépassant le strict cadre musical, elle a été boosté artificiellement par des arguments "vendeurs". 

Je ne veux pas non plus dénigrer un style que je n'apprécie pas pour la seule raison que je ne l'apprécie pas, je suis plutôt du genre très ouvert en toute chose, seulement pour moi ça manque de vérité et surtout d'honneteté.

Je m'explique avant que l'on me dise ohhhhh c'est pareil dans tous les styles le but est de faire du pognon ou encore il ne faut pas généraliser...

Oui il ne faiut pas généraliser, il y a de vrais artistes c'est indéniable, de vrais compositeurs, de vrais interprètes etc etc.. et effectivement on peut retrouver ce phénomène en dehors du R'n'B (Britney Spears à son époque c'était pas plus glorieux). Ce que je veux dire c'est que l'ampleur du phénomène est pour moi en grande partie artificielle et que ce phénoménale succès (quoi que relatif si on observe bien) est loin d'être dû que par la musique elle même.

Enlevez les clips provoquants et une grande partie du succès s'envole. le succès est dû à un énorme mattraquage visuel par des rotations hyper lourdes sur MTV, rotation hyper lourdes dûent à des clips super léchés et extremement provocateurs. Le sexe en étant l'arme absolue.

Le premier à avoir compris le phénomène et à en avoir usé intelligement fût Michael Jackson dont les clips lui permirent d'atteindre un public qu'il n'aurait pas eu sans. A la différence que Bambi était loin d'être subversif à l'époque mais génialement innovants vu qu'il est vraiment le premier à avoir compris et dompté le music buisness. 

Cela déborde du cadre du R'n'B bien sûr puisque cela marche...Mais ceci reste quand même essentiellement un problème ricains. 

Le marché américain est totalement différent de celui du reste du monde. Il est très difficile pour un artiste ou un groupe venu d'ailleurs de vraiment bien figuré au pays de l'oncle Sam. Ce qui cartonne dans le reste du monde ne fait pas souvent d'étincelles en Amérique. Les artistes "maisons" par contre font des merveilles mais ne s'exportent pas toujours autant qu'on l'imagine non plus. Ils font la plus grosse partie de leurs ventes sur leur propre territoire et cela leur suffit pour bien figurer en terme de chiffre de ventes vu que les ricains sont les plus gros consommateurs de zik comme du reste d'ailleurs.

Protectionnisme, chauvinisme, quotas? Peut être. Mais surtout méthodes de promotions agréssives (normal pour un pays ultra libéraliste).

Les ventes de disques des 4 artistes trustants les premieres places aux states depuis une petite dizaine d'années sont plus que révélateurs. 

Rihanna, Beyoncé , Lady Gaga et Katy Perry, 4 jeunes femmes sexy en diable et/ou provocatrices expertes. 

Rihanna: 90 millions de disques vendus au monde: 25 millions d'albums (dont 9 aux USA) et 65 millions de singles (dont plus de 47 millions aux seuls States).

Beyoncé:Plus de 100 millions de disques au monde: Moins de 30 millions d'albums (dont la moitié aux Etats Unis) et environ 70 millions de singles (dont près de la moitié aux States également).

Lady Gaga: 87 millions de disques vendus au monde: 23 millions d'albums (dont 9 aux USA) et 64 millions de singles (dont 40 millions aux seuls States);

Katy Perry: 68 millions de disques vendus: 8 millions d'albums (dont 4 millions aux Etats unis) et 60 millions de singles (dont 40 millions aux USA).

Ont est ici en face de gros vendeurs de singles essentiellement dans leur propre pays; ce qui n'enlève rien à leur talent (je suis très friand de Katy perry dans tous les sens du terme); dont le système promotionnel est extrèmement agréssive.

En comparaison à des artistes en vogues mondialement:

Robbie Williams: 70 millions de disques vendus mondialement: 55 millions d'albums (18 millions au RU) et 15 millions de singles.

Coldplay: 55 millions de disques: 45 millions d'albums (11 in UK et 15 millions aux USA) et 10 millions de singles.

Muse: 20 milliond d'albums au monde, singles ?????

Ici on est en face d'artistes vendant beaucoup plus d'albums que de singles et ne s'appuyant que très moyennement sur la force de frappe ricaine, Coldplay étant le seul groupe Anglais ayant un véritable succès aux Etats Unis.

De là à dire que les singles de Robbie, Coldplay ou Muse ne valent pas ceux des Rihanna, Beyoncé, Katy Perry ou Lady Gaga et inversement pour les albumsil n'y a qu'un pas que je ne franchirait sûrement pas, mais pour moi ses différences flagrantes sont surtout dûes aux modes de promotions radicalement différents et également à un public aux antipodes.

Cette petite bafouille n'est sûrement pas un jugement de valeurs quoi qu'on en déduise facilement mes préférences mais plutôt une remise en perspective d'un succès basés sur des modes de fonctionnement radicalement différents. 

D'autres axes de réflexions que l'on pourrait développer seraient le profil des publics concernés (génération...) ou marketing promotionnel autre que le clip (multiples formats: différentes versions pour un même disque (pochettes, bonus et remixs à go go...)).

Mais bon il est tard et c'est déjà pas mal pour aujourd'hui^^