• The Toy Master.

    Huit ans qu'il n'a pas sorti d'albums, qu'il a quasiment disparu de nos écrans radars... David Bowie se fait plus que discret. Cependant en 2011,"Toy", l'album inédit apparaît sur le net.

    The Toy Master.

    Genèse d'un album fantôme:

    Au sortir de sa période drum 'n bass avec l'excellent "Earthling" (1997: n° 6 in UK and n° 39 in USA), le métamorphe (physique et artistique) David Bowie retrouve le chemin de la pop song avec un nouveau album "Hours" (1999: n° 5 in UK and n° 47 in USA) et un nouveau groupe réunissant notamment le guitariste Earl Slick (exit Reeves gabrels qui l'accompagnait depuis le projet "Tin Machine") et la bassiste Gail Ann Dorsey (seule rescapée du dernier groupe) pour une série de concert dont le point culminant est une excellente prestation donnée pour la BBC en 2000 (concert gravé en bonus cd de "Bowie at the BBC" regroupant des prestations lives de 68 à 72). Notre caméléon du rock s'y affichait en pleine forme reprenant son back catalogue avec bonheur (mention spéciale à "The man who sold the world" remise au goût du jour par Nirvana au milieu des années 90).

    Sans plus attendre,des idées plein la tête, le mince duc blanc convoque son légendaire producteur Tony Visconti (producteur de "The man who sold the world" (1970) et de tous ses disques depuis "Diamond Dogs" (1974) jusqu’à "Scary Monsters" (1980) hormis "Station to Station"(1976)) et accouche de "Toy" un album de 14 chansons qui aurait dû sortir en 2001 mais n’a finalement jamais connu de sortie physique, bien qu’achevé. Sur les quatorze titres constituant cet album, huit datent du début de la carrière de Bowie, plus exactement juste avant "Space Oddity" (1969), lorsque le monsieur s’appelait encore David Jones. 

    Alors sous contrat avec la major Virgin, Bowie entre en conflit avec sa maison de disques qui attendait un disque plus commercial, avec l'espoir de capitaliser sur le succès de "Thursday's Child" (n° 16 in UK), le single précédent.
    David Bowie pique une grosse colère et quitte sa maison de disque Virgin Music et monte son propre label, ISO, réaffirmant sa volonté de sortir "Toy".

    Mais entre temps, ses priorités ont changé : dans la foulée de "Toy", Bowie et Visconti ont enregistré un album de facture relativement plus classique, "Heathen" (2002: n° 5 in UK and n° 14 in USA), sur lequel figurent deux chansons de l'album-fantôme ("Uncle Floyd" devenu entre temps "Slip Away" et "Afraid"). Quatre autres chansons chansons de "Toy" sont paru en faces B de singles, sur des éditions collector, sur des singles japonais, ce genre de choses (Baby Loves That Way : sur le single japonais de « Slow Burn » et sur certaines versions du single de « Everyone  Says 'Hi'  »,  Conversation Piece : sur le disque bonus de l'édition collector de "Heathen", Shadow Man et You've Got a Habit Of Leaving : sur certaines versions des singles de « Slow Burn » et de « Everyone Says 'Hi' »). Cinq étaient totalement inédites jusqu'à cette année. 

    Huit titres datent de 1966 (You’ve Got a Habit of LeavingBaby Loves That WayI Dig EverythingLiza JaneSilly Boy BlueLet Me Sleep Beside YouThe London BoysConversation Piece, auxquels Bowie offre un véritable lifting.

    On se rend compte à l'écoute de ses titres qui sonnent superbement bien en 2011 ;alors qu'ils ont été enregistrés en 2001 et que la moitié des chansons ont connus une première mouture au milieu des 60's; que David Bowie est un génie visionnaire n'ayant pas que 10 ans d'avance mais plutôt 50 ans sur ses contemporains (à l'image de "The man who sold the world" datant de 1970 et qui fût repopularisé en 1994 par Nirvana).

    "Toy" est à la fois un retour aux sources, une synthèse de la période précédente, et l’annonciation de celle à venir (ce qui fût le cas avec "Heathen"). 

    Alors que David Bowie n'a plus rien publié depuis 2003 (hormis quelques disques live et des réédtions de son back catalogue), l'album "Toy" vient de "fuiter" un peu partout sur le net laissant pour la première fois les fans écouter l'album en entier. A défaut d'être un véritable nouvel album "Toy" procure à l’auditeur une irrésistible et terrible envie de se (re)plonger à corps perdu dans la discographie de Bowie.

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